Henri Baviera est un artiste peintre et graveur français né en 1934 à Nice, d’un père sicilien et d’une mère originaire de Saint-Paul-de-Vence. Il vit et travaille actuellement à Lorgues, dans le Var.
Attiré très tôt par les arts plastiques, Henri Baviera suit des cours de dessin, peinture et gravure à l’École Trachel de Nice dès 1948, où il obtient un premier prix de dessin. Il poursuit sa formation dans diverses académies libres, notamment à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris entre 1958 et 1961, où il se lie avec des artistes tels que Johnny Friedlaender et Henri Goetz, découvrant la gravure contemporaine.
En 1950, il s’installe à Saint-Paul-de-Vence, dans la maison familiale, où il expérimente différentes techniques artistiques. En 1957, il ouvre le premier atelier de gravure de la région niçoise, accueillant des artistes tels que César, Arman et Carzou. Il développe également une technique personnelle de gravure en relief polychrome, qu’il nomme « polychromie-reliefs ».
Son style artistique évolue au fil des décennies : d'abord figuratif, il s'oriente vers une abstraction minérale (1962-1966), puis schématique (1968-1975), et enfin onirique (1978-1987). À partir de 1988, ses compositions adoptent une abstraction architecturale et métaphysique.
Henri Baviera a réalisé de nombreuses œuvres dans l'espace public, notamment des mosaïques à Valbonne, des peintures murales à Théoule et Marseille, une fontaine à Gardanne, un panneau céramique à Mandelieu, et un panneau en polyester à Genève. En 1968, il crée un « environnement pénétrable » pour l'ORTF, utilisé comme décor du show télévisé de Michel Polnareff, « Un jour à Saint-Paul-de-Vence ».
Henri Baviera considère la peinture comme « une immense aventure poétique », une manière d’explorer le mystère de la vie par le geste artistique. Sa liberté créative, nourrie d’intuition, et d’amour du vivant donne à son œuvre une portée à la fois intemporelle et profondément humaine.