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Gunther Gittermann

(1932 – 1989)

Günther Alexander Gittermann est né le 02 juin 1932 à Bad Gandersheim, à 200 km de Ham- burg. Son enfance est placée sous le signe de l’austérité. Il a 7 ans quand éclate la seconde guerre mondiale. Très jeune, il se réfugie dans le dessin où s’exprime son imagination. A 11 ans, il peint ses propres livres de contes, qu’il invente. A 16 ans, il a déjà peint de nombreuses toiles. 

Adolescent, il grandira à Nuremberg en Bavière, auprès de sa tante Lotte Dörwarld (1884- 1951) célèbre chanteuse d’opéra à Dresde, Nuremberg et à l’Opéra de Leipzig. Excentrique, originale et bohème, elle aime l’exotisme et possède un singe et un perroquet. Elle transmet à son neveu sa fantaisie, son goût des voyages et l’encourage dans la voie artistique. Günther se rêve styliste de Mode.

A 26 ans, il présente le concours de peinture de la ville et remporte le premier prix pour son tableau « der Hauptbanhof in Nürnberg » (la Gare principale de Nüremberg, 1958) qui est toujours au musée de la ville. Il entreprend un voyage à Paris. Il tombe amoureux de la France et décide d’y rester. Il est ouvrier imprimeur à Saint-Ouen. Il a une petite chambre rue de la Contrescarpe. Il est pauvre mais il peint Paris, souvent à la tombée du jour. 

Il part ensuite dans le midi et trouve un emploi de garçon de ferme à Mérindol-les-Oliviers. Il y travaille quelques temps, en compagnie de prisonniers allemands. Il peint la Provence le dimanche. 

En 1960, il épouse Odette, une céramiste de Vaison-la-Romaine où ils fondent leur propre atelier dans le village de Dieulefit. Ils sont pauvres, n’ont pas l’électricité, s’éclairent à la bougie. Ils démarrent ensemble une nouvelle discipline artistique et façonnent des bijoux, des coffrets, de petites sculptures. 

Günther supporte mal le mistral, ils quittent alors la Provence pour la région parisienne. Dans leur minuscule maison s’entassent les tableaux qu’il peint le week-end. Ensemble, ils créent toutes sortes d’objets en métal, dont des icônes religieuses, réalisées avec des éponges métal- liques, qu’il vend place Saint Sulpice et qui font un tabac. 

L’atelier tourne à plein régime durant les années 60. Ils s’essayent à de plus grosses pièces : lu- minaires, coffres, ...Leur style évolue. Leurs créations sont des objets de plus en plus grands : des miroirs surtout, et aussi des têtes de lit, des lampes,... Ils sont font un nom en décoration. Günther ne cesse pas de peindre et de dessiner. Le dimanche, il loue une chambre de bonne à Saint Ouen et peint les quais de Seine, les chantiers, les entrepôts et les sites industriels de la banlieue. 

Les créations évoluent et s’enrichissent d’autres objets, des meubles, plus volumineux. Parmi leurs clients figurent de riches émirs libanais, quelques personnalités du show business et des hôtels de luxe comme le Plazza Athenée. Günther n’a plus de temps pour peindre mais il continue de dessiner. 

Dans les années 80, Günther revient à sa première passion, la mode. Il commence à créer des collections de vêtements qu’il présente d’abord au salon du prêt-à-porter. Odette l’accom- pagne et crée des collections d’accessoires et de bijoux. Vers 1987, Ils font l’acquisition d’une petite boutique de tailleur dans le vieux Versailles où il dessine et coud des robes de cocktails et de mariées. 

Il s’éteint le 02 Août 1989 des suites d’une longue maladie. 

Il laisse derrière lui une soixantaine de tableaux, quelques centaines de dessins et de nombreux objets de décoration. 

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