L’exposition « Un couple cinétique » met en lumière l’oeuvre d’un binôme d’artistes hors du commun : Maria Mesterou et Mircea Milcovitch. Vivant en Roumanie sous le joug du communisme, ils fuient leur pays dans les années 1970 pour s’installer à Paris. La Galerie des Oubliés a choisi de présenter les travaux de cette période féconde. Période que ces deux artistes ont vécue, main dans la main, comme une seconde naissance.
Tous deux nourris pas l’art cinétique et optique, ils se font connaitre grâce à leur éminent savoir-faire en sérigraphie. Très vite, la ville de Paris leur confie un atelier. Ils obtiennent ces années-là un succès critique considérable ainsi qu’une large reconnaissance institutionnelle. L’état Français et la bibliothèque nationale conserveront un grand nombre d’oeuvres. Pourtant, ils sont aujourd’hui méconnus du grand public.
Puriste de la technique, le couple d’artistes nous livre des compositions faites de formes élémentaires, de lignes infinies et de motifs hypnotisants aux couleurs éclatantes. Le but ? Nous dévoiler l’existence des phénomènes physiques invisibles et immuables qui nous entourent.
Par effet d’optique, les manifestations de ces phénomènes physiques apparaissent. La toile vibre et la cinétique de l’oeuvre se dévoile. Puis, par effet de pulsation, le corps de l’observateur se met en mouvement. Il oscille, entre en résonance avec l’oeuvre dans une sorte de synergie. Alors, jaillit un « espace psychique » proche de la méditation ou de l’état de trans.
Comme vous l’aurez compris, les tenants de l’art optique agissent sur notre perception et forcent nos yeux à percevoir davantage. Grâce aux travaux de Maria et Mircea l’observateur peut entrer dans un état second et se sentir concerné par des « sollicitations spatiales vertigineuses ».